Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

confédération paysanne - Page 3

  • Financement de la transition agro-écologique : un budget en trompe l’œil

    Publié par la Confédération Paysanne le 30.10.2023

    Alors que le volet dépenses du projet de loi de finances 2024 arrive en séance publique à l’Assemblée nationale, la Confédération paysanne alerte sur le manque de financement de la transition agroécologique et porte de propositions.

     

    Les discours vantent un budget de l'agriculture tourné vers la "planification écologique". En réalité, les crédits qui y sont dédiés financent des mesures hétérogènes. Certaines sont à saluer, comme le pacte haies et le plan protéines, mais d'autres laissent sceptiques. Que viendront financer le plan de décarbonation de l'agriculture ou le fonds en faveur de la souveraineté alimentaire et des transitions ? Un énième plan d'investissement dans du matériel technologique, générant de l'endettement pour les fermes et qui ne transforme aucunement l'agriculture, serait contreproductif.

    Dans le même temps, le soutien aux pratiques agricoles les plus vertueuses n'est clairement pas à la hauteur. Dans l'attente d'une nécessaire évolution de l'architecture de la PAC**, l'Etat doit débloquer les crédits nécessaires pour soutenir l'agriculture biologique et assurer le paiement des contrats signés pour la mise en œuvre de mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC). La Confédération paysanne propose un plan de soutien exceptionnel à l'agriculture biologique, structurellement sous-dotée et qui fait face à d'importantes difficultés conjoncturelles

    Lire la suite

  • L’élevage paysan, meilleur remède à la crise

    L'élevage paysan est aussi moteur de dynamiques territoriales car créateur d'emplois non délocalisables. Il permet donc le maintien d'un tissu d'outils de transformation et de commercialisation sur le territoire. C'est ainsi que l'élevage paysan participe à l'autonomie alimentaire de son territoire avec un modèle de relocalisation de la production. C'est pour nous l'avenir de l'élevage, il avait donc toute sa place à Cournon.

    Face aux défis que rencontrent les éleveur·euses, nous ne pouvons nous satisfaire des annonces du Ministre de l'agriculture qui ne propose à nouveau qu'un mécanisme de défiscalisation, qui, par nature n'impactera pas l'ensemble des éleveur·euses. La défiscalisation n'est donc pas la solution à la décapitalisation des troupeaux. Tout comme elle ne résout pas le problème de transmission des fermes. Nous refusons que la baisse du cheptel soit subie, avec les drames humains et économiques qui en découlent et la non transmission des fermes.

    Lire la suite

  • Agrivoltaïsme : plus de 200 organisations disent non !

     

    Sans%20titre-1.pngPeu disert sur l’agriculture lors de la présentation de la planification écologique, le Président E. Macron a fait le choix de mauvaises pistes pour le monde agricole. Pour le Président, il faut « travailler avec les agriculteurs pour leur permettre d’avoir, par l’écologie, une réponse à la baisse des rendements : par l’agrivoltaïsme, la biomasse, les carburants durables ».

    Pour la Confédération paysanne, cette réponse va conduire les paysan·nes à devenir des énergéticiens, faute de revenus issus de leur production agricole et alimentaire. Encore une fois, il n'est pas questionderéguler les marchés pour protéger et garantir le revenu des paysan·nes.

    Lire la suite

  • Travail saisonnier : pour éviter les drames l’État doit mettre en place un plan de vigilance et d'amélioration des conditions de travail

    Communiqué de la Confédération Paysanne le 22.09.2023

    Les vendanges se terminent dans la majorité des vignobles français, et avec elles, une fois encore, leurs lots de faits tragiques, de conditions de logement et de traitement inhumaines, de témoignages révoltants.

    Des personnes sont mortes dans les vignes ou au retour à leur hébergement. Évoquer un "manque de suivi des conseils" en cas de forte chaleur ne saurait dédouaner les employeurs de saisonniers de leur propre responsabilité. Un hébergement collectif insalubre pour des dizaines de vendangeurs sans contrat a été fermé par arrêté préfectoral dans la Marne. Ailleurs, une équipe de travailleur·euses payé·es à la tâche s'insurge contre leur mise à pied pour avoir contesté leurs conditions de travail et de rémunération.

    Ces faits rappellent à quel point les ouvrier·ères agricoles saisonnier·ières restent vulnérables et trop souvent sujets d'exploitation au travail. C'est d'autant plus vrai quand il s'agit de personnes étrangères et employées par des sociétés de prestation de service internationale.

    Rien ne justifie que la vie de ces personnes soit mise en danger, ni que leurs droits fondamentaux soient ainsi piétinés. Nous rappelons que le respect des travailleur·euses de la terre, quel que soit leur statut et leur origine, est supérieur à toutes considérations économiques !

    Lire la suite

  • Les ONG quittent le groupe national loup

    Ce 18 septembre, les 6 organisations de protection de la nature (WWF, LPO, FNE, Ferus, ASPAS, Humanité & Biodiversité) représentées au Groupe National Loup ont annoncé leur retrait de cette instance consultative, indignées par le contenu déséquilibré du nouveau Plan national d’action (PNA)«Loup et activités d’élevage » présenté par le gouvernement pour la période 2024-2029.

    Nos associations regrettent l’absence totale d’évaluation du PNA précédent (2018-2023) et d’analyse de l’évolution de la situation en termes de dommages, de développement de la population de loups, de valorisation des expériences de terrain favorisant la coexistence, ou de baisse du nombre d’animaux d’élevage tués par rapport au nombre de loups présents. Le gouvernement fait ainsi le choix délibéré d’utiliser les dérogations juridiquement prévues dans le statut de protection pour organiser sans l’assumer une régulation cynégétique du loup en simplifiant les procédures d’abattage, empêchant le rétablissement d’une population viable de l’espèce sur son aire naturelle de répartition.

    Dans ce nouveau plan, les points d’engagement de l’Etat concernent la modification du statut du loup et son déclassement d’espèce strictement protégée, la facilitation des autorisations et modalités de tirs, aboutissant à une augmentation des destructions de loups à proximité d’élevages subissant très peu d’attaques. Alors que ce PNA devrait garantir la bonne conservation de l’espèce en France tout en assurant le soutien et l’accompagnement du pastoralisme, il n’est fait mention que des impacts négatifs de la présence du loup et pas des bénéfices qu’elle apporte, notamment pour la régulation des populations de grands ongulés nécessaire au bon fonctionnement des écosystèmes forestiers. En outre, ce plan contient de nombreuses inexactitudes et des affirmations mensongères, en particulier sur l’état de conservation de l’espèce en France et sur le bilan des dommages.

    Nos organisations regrettent que le Groupe National Loup, instance de dialogue importante pour la gestion de ce dossier, soit vidé de son sens parce que l’Etat a choisi de répondre de façon privilégiée aux demandes d’une partie des structures professionnelles de l’élevage, au détriment des propositions que nous avons présentées de longue date.

    eva-blue-e9hbo4NtKJ0-unsplash%281%29_0.jpg.webp?itok=ZvA47vEW

    Lire la suite

  • SPACE : l'élevage est un levier pour la souveraineté alimentaire et la transition agroécologique, pas un sous-produit de la production d’énergie

    Communiqué de la Confédération paysanne le 12.09.2023

    Les Confédérations paysannes nationale et de Bretagne ont manifesté à Rennes ce mardi à l’occasion de l’ouverture du SPACE. Une centaine de paysan·nes sont allés sur le stand de Total Energies et de GRDF pour interpeller les énergéticiens, omniprésents cette année dans les allées du Salon international de l’Elevage. A travers notre déambulation dans le hall 4, dérives de la méthanisation et dangers de l’agrivoltaïsme ont été clairement pointés du doigt par nos éleveur·euses mobilisé·es.

     Pour la Confédération paysanne ce n'est pas de « complément » de revenu dont les paysan·nes ont besoin, mais bien de vivre de leurs productions agricoles. La priorité doit être donnée à la souveraineté alimentaire sur les terres.

    Nous refusons que l'élevage soit un sous-produit de la production d'énergie et revendiquons des prix rémunérateurs pour nos productions agricoles. A la Confédération paysanne, nous ne renoncerons jamais à que notre revenu soit issu de notre production agricole. Pour un véritable droit au revenu, les prix garantis ne doivent pas concerner que l'énergie.

    Lire la suite

  • Reprise du procès des opposants aux méga-bassines le 28 novembre après une démonstration d’amateurisme du parquet !

    Communiqué de la Confédération paysanne le 08.09.2023

    Cet après-midi, le procès n’était "ni faits ni à faire". À vouloir instrumentaliser politiquement le tribunal de Niort pour tenter maladroitement de marquer un coup d’arrêt au mouvement contre les méga-bassines, le parquet a produit aujourd’hui une démonstration d’amateurisme qui a abouti in extremis à 21h à une suspension du procès au 28 novembre.

    Avec un dossier indigeste, trop plein de dates, de prévenus et de faits non caractérisés, le procès s'est révélé impossible à mener correctement et dans les temps.

    Après de premiers temps de débats laborieux, il aurait fallu pousser le procès jusqu'au petit matin pour entendre décemment les témoins, les réquisitions du procureur et les plaidoiries de la partie civile et des avocats de la défense. Cette situation n'était respectueuse ni des uns ni des autres. Après les 7 premières heures de procès et après une 5e suspension de séance, le président du tribunal a annoncé une suspension des débats. Fait extrêmement rare et singulier. Ceux-ci reprendront le 28 novembre sans que le parquet ne s'y oppose au vu de l'impasse dans la tenue de l'audience.

    Lire la suite